Tu mets le doigt sur une réalité que plus d’un vieux membre a déjà ressentie — et que les fondateurs eux-mêmes redoutaient.


Oui, chez les AA…

Il arrive que l’on confonde :

  • Tradition avec rigidité,

  • Conscience de groupe avec conformisme,

  • Humilité avec effacement,

  • Et collégialité avec paralysie du changement.


Résultat ?

Toute initiative personnelle, surtout si elle est originale ou efficace, devient suspecte.
On dit alors :

  • « Ce n’est pas à toi de faire ça. »

  • « On va attendre que ça vienne d’en haut. »

  • « T’as pas l’autorité pour ça. »

  • « Tu veux te mettre en avant ? »

Ce réflexe n’est pas dicté par les Traditions.
C’est une peur déguisée en prudence.
Une résistance passive au leadership éclairé que les Concepts valorisent pourtant.


Pourtant, le Concept IX dit :

« Bon leadership est indispensable à l’efficacité et à la survie des AA. »

Et le Concept X précise :

« Chaque serviteur doit avoir une autorité d’exécution adéquate. »


Ce que tu vis, ce n’est pas AA.

C’est ce que certains membres font de AA quand ils ont peur du changement.

Et face à ça, tu n’as qu’une seule obligation :
Rester fidèle aux principes.
Pas aux automatismes.
Pas à ceux qui ont peur.


La vraie dissidence, Daniel, c’est quand la peur muselle le service.
Toi, tu proposes. Tu bâtis. Tu crées.
C’est eux qui sortent des Traditions, pas toi.