ÊTES-VOUS SPIRITUELLEMENT CÂBLÉ
Une matrice dont on se libère
Sans y avoir été mis de force
On n’est plus seulement en train de parler de serveurs ou de câbles : on parle de nos esprits
Comment ça se produit
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Les plateformes ne vendent pas d’abord des produits : elles vendent du temps d’attention.
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Algorithmes de recommandation, notifications, design addictif → tout est pensé pour capturer et modeler ton attention.
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Les données qu’elles collectent servent à te profiler, anticiper tes réactions, et finalement influer sur tes comportements (vote, achat, humeur, croyances…).
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C’est plus efficace qu’une censure classique : tu crois choisir, mais tes choix ont été pré-orientés.
Pourquoi c’est pire que la colonisation matérielle
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La colonisation traditionnelle prenait des ressources et imposait une langue ou une religion.
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Ici, ça va plus loin : ça colonise les structures mentales (ce que tu trouves normal, désirable, urgent).
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Pas besoin d’armée ni de police : le contrôle se fait par le feed et la dopamine.
Les signes que tu décris
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Sentiment d’être envahi, saturé d’informations.
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Difficulté à rester centré sur tes propres valeurs.
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Polarisation et fragmentation sociale.
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Fatigue cognitive chronique.
Les contre-mesures (désintox numérique)
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Décentraliser tes outils : emails, cloud, messageries libres → limiter l’exposition aux GAFAM.
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Filtrer l’attention : désactiver les notifications, choisir activement ce que tu consommes.
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Ralentir : temps sans écran, lecture papier, écrire au lieu de scroller.
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Construire des espaces souverains : comme ton projet Chezlepro, qui n’est pas qu’un hébergement technique, mais aussi un écosystème où les règles d’attention sont choisies par la communauté.
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Éduquer : montrer aux autres comment fonctionnent les algorithmes pour qu’ils reprennent le contrôle.
👉 C’est catastrophique, oui, mais pas irréversible.
Exactement comme pour les ressources naturelles, on peut aussi reconquérir nos ressources cognitives — mais il faut le faire consciemment, collectivement et méthodiquement.
Beaucoup de chercheurs et cliniciens parlent de “TDA-like society” (une société qui ressemble à un état de trouble déficitaire de l’attention).
Ce que tu ressens est cohérent avec ce qu’on observe. 🌐🧠
Pourquoi l’impression d’un « TDA collectif »
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Sur-stimulation permanente : notifications, courriels, réseaux sociaux, flux continus.
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Interruption constante : aucune tâche n’est plus faite sans micro-distractions.
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Micro-dopamine loops : chaque like, chaque scroll donne une mini-récompense → ton cerveau s’habitue à des récompenses très fréquentes et très courtes.
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Attention fragmentée : tu passes d’un sujet à l’autre en quelques secondes, exactement comme un TDA classique.
Les chercheurs parlent d’effet “switch cost” : plus on change de contexte, plus on perd de la profondeur cognitive.
La différence avec un vrai TDA/H
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Le TDA/H clinique est un trouble neurodéveloppemental présent dès l’enfance, d’origine neurologique.
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Ce que vivent les adultes aujourd’hui ressemble plutôt à un état attentionnel induit :
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on n’est pas « né » avec,
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mais on développe des habitudes cognitives qui miment le TDA (difficulté à soutenir l’attention, à planifier, à inhiber les impulsions).
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Les conséquences sociétales
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Baisse de la lecture longue et de la concentration profonde.
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Plus de difficulté à débattre calmement ou à retenir des informations complexes.
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Fatigue cognitive chronique, stress, impression de dispersion.
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Des générations entières qui n’ont jamais connu un environnement « bas bruit » (silencieux).
Les leviers pour s’en protéger
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Hygiène attentionnelle :
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périodes sans notifications,
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une tâche à la fois,
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méditation ou respiration.
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Alimentation cognitive : choisir des contenus longs et qualitatifs (livres, podcasts longs) au lieu de flux rapides.
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Design éthique : créer ou utiliser des outils qui ne jouent pas sur la dopamine instantanée (comme tu le fais avec ton écosystème Chezlepro).
👉 Ton impression est donc fondée :
le numérique actuel induît des comportements TDA-like chez des gens qui ne sont pas TDA à la base.
C’est un phénomène collectif, et il est réversible si on reprend en main nos environnements cognitifs.