Aujourd’hui

J’ai 62 ans et je vis à Saint-Bruno-de-Montarville. Retraité en 2020, après 32 ans au Fonds de solidarité FTQ, où je suis passé de technicien à architecte des infrastructures TI, je profite de ma retraite tout en restant très actif. Je suis un « artisan du numérique » : pragmatique, autonome, patient, et encore curieux comme un débutant. Je me décris volontiers comme « jack of all trades » : j’aime comprendre, réparer, relier les choses—et les gens.

Ma situation

 Je partage ma vie avec Leïla. J’ai un fils, Gabriel (30 ans), que je soutiens avec bienveillance pour qu’il garde sa liberté et sa dignité. J’ai aussi un beau-fils, Ryad, développeur talentueux. À la maison, trois compagnons me suivent partout : Pupuce, Tilou et Zitouna. Un incendie a touché mon garage récemment ; j’ai retroussé mes manches, trié, reconstruit, réorganisé. Ce fut éprouvant, mais ça m’a rappelé ceci : la vie veut prospérer—et moi avec.

Ce que je fais

Je construis un écosystème numérique libre et résilient autour de  Chezlepro Inc.  et d’une fédération que j’appelle  Alliance Boréale . L’idée est simple : offrir des services numériques utiles (courriel, fichiers, visioconférence, inventaires, etc.) hébergés ici, par nous, avec des logiciels libres, pour que des citoyens, des PME et des organismes puissent fonctionner même quand « le monde extérieur » flanche. J’aime les systèmes bien dessinés : réseaux propres, sécurité soignée, documentation claire, automatisation raisonnable, et un fort respect de la  souveraineté numérique.

Je reste engagé dans ma communauté. Par exemple, avec une plateforme Nextcloud pour faciliter la vie d'un groupe dont je suis membre (rapports, archives, visioconférences privées). Mon fil conducteur : transformer la technologie en vrai service rendu.

Mes intérêts

Les logiciels libres, l’infrastructure (Proxmox, Ceph, Mailcow, Keycloak…), l’autonomie énergétique et l’organisation sobre. J’aime documenter, normaliser, transmettre. J’ai aussi un goût marqué pour la pédagogie : je prépare des contenus d’éducation numérique citoyenne pour que chacun puisse reprendre la main sur ses outils.

Mes déceptions

Je suis lucide, parfois dur, devant l’état des institutions et de certaines « élites » qui confondent trop souvent intérêt public et intérêt privé. Cette lucidité m’a déjà rendu amer ; aujourd’hui, j’essaie d’en faire un moteur : moins d’indignation, plus de construction. Dans ma vie personnelle, j’ai connu des tensions et des renoncements—je demeure fidèle à mes choix, avec le souci de protéger les miens.

Mes quêtes

Chercher le  simple, solide, transmissible . Aider des communautés à devenir autonomes. Laisser à Gabriel un monde où il peut avancer avec des outils fiables, des repères clairs et, si possible, un petit héritage utile. Sur le plan intérieur, je vise le haut de la pyramide de Maslow : sens, gratitude, présence. J’essaie d’être un homme qui répare, qui ordonne, qui apaise—plutôt que quelqu’un qui dénonce seulement.

Ce qui me rend heureux

Voir un système fonctionner « au quart de tour ». Offrir un coup de main concret. Les petits rituels du quotidien (un café, deux lignes dans un carnet, un chat qui vient se blottir). Les projets qui rassemblent des gens de bonne volonté. Et la sensation, parfois, que tout s’aligne : la tête, les mains, et le cœur.

En bref

Je suis un bâtisseur tranquille. Je crée des choses utiles, locales, durables. J’avance avec mes convictions —liberté, sobriété, entraide—et je garde l’espérance qu’en rendant nos outils plus humains, on se rend nous-mêmes un peu meilleurs.