Le 51e état de la Silicon
pourquoi pas ?
(juste pour vous secouer un peu...)
Aussitôt, les bien-pensants crient à la perte de souveraineté, invoquent l’horreur d’abandonner nos institutions distinctes, nos valeurs, notre système fiscal. Pourtant, ces mêmes citoyens qui se drapent dans la vertu de l’indépendance ont déjà vendu leur âme aux GAFAM sans poser de questions.
Ceux qui ont accepté sans broncher que Google lise leurs courriels, que Facebook les piste jusque dans leur sommeil, ou qu’Amazon analyse chaque achat, trouvent subitement que céder un peu de souveraineté à Washington serait un blasphème. Ironie, quand tu nous tiens.
1. Une Cession de Droits Plus Douce que les GAFAM?
Devenir un État américain signifierait s’intégrer à un cadre législatif connu, avec des garanties constitutionnelles et un système judiciaire prévisible. En revanche, en acceptant sans broncher les conditions d’utilisation des GAFAM, nous avons renoncé à bien plus. Ces entreprises collectent, traitent et revendent nos données sans véritable consentement éclairé, tout en imposant des règles plus strictes que bien des gouvernements. Avec elles, pas de vote, pas de recours démocratique.
2. Une Seule Déclaration d’Impôts: Moins de Papiers, Moins de Peine
Admettons-le, remplir deux déclarations fiscales chaque année est une plaie. Le fédéral, le provincial… deux systèmes, deux bureaucraties, deux fois plus de temps perdu. Avec le statut de 51e État, une seule déclaration suffirait. Imaginez le soulagement de ceux qui râlent chaque printemps devant Revenu Québec. C’est un cadeau inespéré que même les GAFAM ne sauraient offrir.
3. Fini les Chicanes avec Ottawa
Plus besoin de négocier chaque sou, chaque compétence, chaque réforme avec un gouvernement fédéral qui nous tient par les cordons de la bourse. Plus de discussions stériles sur la péréquation, plus de promesses électorales jamais tenues. On est dedans ou on ne l’est pas.
4. Un Dollar Fort et Moins de Frontières
Oubliez les variations du dollar canadien. En devenant Américains, on adopte directement la devise de la première puissance économique mondiale. Moins de fluctuations monétaires, moins de frais bancaires pour les achats en ligne, moins de pertes sur les échanges. Et pour ceux qui aiment magasiner aux États-Unis, plus de douanes, plus de taxes inutiles sur ce qui est déjà moins cher de l’autre côté de la frontière.
5. Un Marché de Travail Agrandi
Le travailleur québécois aurait enfin accès à l’ensemble du marché de l’emploi américain sans paperasse ni visas. Terminé les restrictions absurdes pour aller bosser en Californie ou en Floride. Le rêve américain à portée de main… tout en conservant la possibilité de rester à Montréal.
6. Plus Besoin de Se Plaindre du Système de Santé
On critique le système américain? Peut-être, mais au moins, il fonctionne pour ceux qui paient. Ici, même ceux qui paient attendent des heures aux urgences. De toute façon, les Québécois se ruent déjà vers les cliniques privées.
7. La Loi 101? Un Faux Combat Face à la Réalité Numérique
On craint pour la langue française? Regardez où elle en est : les GAFAM imposent l’anglais sur toutes les plateformes. Nos enfants naviguent sur YouTube, TikTok et Instagram en anglais. Où est l’indignation? Si les citoyens étaient vraiment attachés au français, ils auraient boycotté ces plateformes.
8. Entre la Constitution Américaine et les CGU des GAFAM
Certains craignent que Washington impose ses lois au Québec. Mais ces lois sont publiques, amendables et soumises à un débat démocratique. En comparaison, les conditions générales d’utilisation des GAFAM sont dictées en catimini, sans consultation, et modifiées à leur seul bénéfice. Lisez-les : elles restreignent bien plus de libertés que n'importe quelle législation nationale.
Conclusion : Ce Qui Nous Fait Peur, Nous l’Avons Déjà Accepté
On se scandalise à l’idée de perdre notre autonomie, mais nous avons déjà cédé notre identité numérique et nos libertés fondamentales aux géants du Web. Ces entreprises dictent nos vies, et personne ne bronche.
Alors, devenir le 51e État? Pas si dramatique. Après tout, qu’est-ce qui est pire : répondre aux règles de Washington… ou être déjà soumis à celles de Google et Facebook sans jamais avoir eu son mot à dire?