Manifeste pour un monde 

lucide, libre et vivant


Vérité avant tout

Je refuse les faux-semblants, les conventions stériles et les silences complices.
Je préfère une vérité dure à un mensonge confortable.
Je ne me plie pas aux récits fabriqués pour préserver les apparences.


Liberté intérieure

Ma pensée est souveraine.
Je me réserve le droit de douter, de contester, de m’écarter.
Je n'appartiens à aucun dogme, aucun clan, aucune hiérarchie imposée.
Je choisis mes engagements. Je ne les subis pas.


Justice pour les invisibles

Je porte attention à ceux dont personne ne parle.
Je défends ceux qui n’ont pas de voix.
Je ne tolère pas l’abus de pouvoir, surtout quand il se déguise en vertu.


Loyauté aux miens

Je suis fidèle à ceux que j’aime :
mes compagnons de vie, mes chats, mes amis sincères, et ceux qui partagent ma quête.
Je n’ai pas besoin de foule, mais de liens vrais.


Savoir et transmission

Ce que j’ai appris, je le transmets.
Ce que j’ai construit, je le rends reproductible.
Je crois en la capacité des autres à se libérer, à s’outiller, à bâtir eux aussi.
Je refuse le monopole du savoir.


Écologie de l’âme et du monde

Je crois que la vie veut prospérer.
Et je m’oppose à tout ce qui l’étouffe :
la cupidité, l’exploitation, l’indifférence.
Je cultive le soin, l’attention, le respect du vivant.


Autonomie numérique et spirituelle

Je bâtis un écosystème numérique libre, à mon image.
 Ni asservi aux GAFAM, ni dépendant des puissants.
 J’y loge mes idées, mes outils, ma mémoire, ma trace.
 Et j’y invite les autres à faire de même, s’ils le souhaitent.


Manifeste pour la dignité humaine

Afin que les souffrances humaines n'aient pas été vaines...

 

À travers les âges, les peuples et les systèmes, l’humanité a connu la guerre, la famine, l’esclavage, la colonisation, les génocides, les violences faites aux femmes, l’exploitation des enfants, la destruction des peuples autochtones, l’effacement des vulnérables. Nous portons en nous les cicatrices de ces tragédies.

Mais nous portons aussi la responsabilité de leur mémoire.

Nous refusons que ces souffrances ne soient que des faits divers de l'Histoire. Nous affirmons qu'elles doivent être des jalons, des avertissements, des sources de transformation.


Le dénominateur commun à toutes les crises humaines est la perte de reconnaissance de l'autre

Chaque fois qu'une crise éclate, elle s'enracine dans cette rupture : l'autre cesse d'être un semblable, et devient un objet, une menace, un nombre, un obstacle, un sous-humain.

C’est ce déni de l’égalité fondamentale entre les êtres qui permet toutes les formes de domination, d’humiliation, de violence systémique. C’est lui le véritable virus à combattre.


Nous affirmons

Que toute vie humaine a la même valeur, même si son histoire, sa culture ou sa langue sont différentes.

Que la dignité ne se mérite pas : elle est inhérente à l'être.

Que les systèmes économiques, politiques ou religieux doivent servir cette reconnaissance mutuelle, et non la contrarier.

Que la souffrance des générations passées n'aura de sens que si elle permet d'éviter celle des générations futures.

Que voir l’autre, l’écouter, le comprendre, est un acte politique.


Nous choisissons

L’attention plutôt que la peur

L’entraide plutôt que l’exclusion

La nuance plutôt que la simplification

L’hospitalité plutôt que la méfiance

L’humilité plutôt que la certitude


Puisque nous savons que le mal naît du silence

Nous nous engageons à parler. À éduquer. À réparer. À transmettre. À protéger.

Que les souffrances de celles et ceux qui nous ont précédés ne soient pas perdues.

Qu'elles deviennent la semence d'une humanité réconciliée.